#14juillet: L'invité d'honneur fait de l'ombre à la France

Le 14 juillet sur le web, ça donne un gouvernement très 2.0

Pour cette grande occasion, l'Armée de l'Air et le Ministère de la Défense ont déployé une impressionnante communication sur Facebook et Twitter suscitant un très joli nombre de partages, de likes, de retweets et de commentaires sur un contenu haut en images, en vidéos et en terminologie digne de ce jour bleu-blanc-rouge, comme le démontre l’outil de veille et d’analyse des médias sociaux Talkwalker.

 

Quelques posts à fort engagement :

Les termes liés à l’émotion et aux sentiments que l’on retrouve le plus parmi les discussions au sujet du 14 juillet sur les pages Facebook de l’Armée de l’Air et du Ministère de la Défense sont en autre « adoré », « aimé », et « fierté ».


Le choix du Mexique sert-il à réchauffer les relations diplomatiques, ou à enflammer les réseaux sociaux ?

Le Mexique est bien l’invité d’honneur du 14 juillet cette année, ce qui cadre bien avec l’exposition-découverte #LeVivrePourYCroire qui a lieu en ce moment à la Villette. Cependant, un petit saut dans Talkwalker nous dévoile rapidement que le Mexique n’est pas au centre des discussions sur les réseaux sociaux grâce à cette exposition, ni grâce à son défilé (bien que 156 militaires, trois faucons et trois aigles puissent impressionner, nous ne dirons pas le contraire).

C’est la nature même de la présence du président mexicain Enrique Peña Nieto et de ses soldats sur le sol français qui fait grimacer, vu les allégations répétées de violations de droits de l’homme dans ce pays d’Amérique centrale. Une analyse du fil du hashtag #14juillet nous remonte rapidement des affaires telle que la disparition en 2014 de 43 élèves à Iguala dans l’Etat de Guerrero, de l’incendie de la garderie ABC en 2009 ou encore de la répression de la communauté de Xochicuautla. Ici, les termes tendances sont d’un tout autre registre :

Les pics de mention au sujet de la Fête Nationale sont conduits par les hashtags « Il nous manque 43 personnes et avons un EPN (Enrique Peña Nieto) de trop » et « Peña, restez en France »

L’autre réussite : les campagnes Twitter des protestataires

Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France a récemment souligné que « Les disparitions forcées, la torture et les détentions arbitraires constituent des pratiques répandues parmi les forces de sécurité et de police mexicaines », ce qui implique que « François Hollande doit rappeler à son invité que ces actes ne peuvent rester impunis, alors que la France célébrera sa fête nationale ». Le compte d’Amnesty France a par ailleurs activement tweeté sur le sujet ces jours-ci :

Outre atlantique, les tweets fusent par (dizaines de) milliers avec une série de hashtags et un groupe d’influenceurs comme fers de lance du buzz global.

 

Alors que l’Armée de l’Air et le Ministère de la Défense se débrouillent bien pour alimenter les discussions positives sur les réseaux sociaux, une armée de Twittos principalement venue de l’autre côté de l’Atlantique se munit activement et passionnément de ses 140 caractères pour dénoncer les affaires de torture, de disparition et de violation des Droits de l’Homme au Mexique, pays à l’honneur de la Fête Nationale française, tachant les émotions positives de cette fête nationale de faits sombres. Clairement, la sonnette d’alarme est tirée de la part des internautes, le temps est venu pour les personnes concernées par le « bad buzz » d’intégrer les insights du web pour améliorer leur réputation.

Intéressés de faire votre propre analyse de réputation en ligne ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour une présentation de l’outil de veille et d'analyse des médias sociaux!

Topics

Share it